Petit traité d'anthropologie Aoûtienne - épisode 4
Les joies du voisinage :
2h du mat : des ados jouent au baby-foot à 20 m au-dessus de votre tête sur la terrasse du café du camping. Faut bien que jeunesse se passe ! OK mais comme il pleut, ça les fait chier de rentrer se coucher et à grand renfort de vocabulaire fleuri, les voilà qui poursuivent leur match endiablé.
Tant pis mamie, tu dormiras demain. Euh ça fait 5 nuits que ça dure !
Non sur tous les tons, non à toutes les questions, non pour toutes les raisons. Une demi-heure de non.
Non, non, non, fait la reine des ballons, j’ai bien le droit de dire non et pis c’est non. Les parents impassibles laissent passer la tempête… puis d’un coup…oui ! et la vie reprend son cours, Maoui !
De l’autre côté, voisin allemand celui-là (c’est écrit sur les plaques d’immatriculation, c’est commode !). Celui-là est silencieux, on ne l’entend jamais, ni sa femme, cachée derrière le drap tendu. Il fait ses exercices de dérouillage : les mains, les poignets, les épaules, les bras, les hanches les cervicales. Voilà, il retourne s’assoir. Aujourd’hui il pleut, pas de paddle, zut.
Toilettes et douches : tout le monde fait la queue sans se regarder surtout !
Jeune garçon 14 ans, sort des toilettes sans tirer sa chasse d’eau.
Pimprenelle, 15 ans, sort de la douche après 30 mn, ne passe pas la raclette.
Un ado, coiffé en brosse, rasé sur les côtés, sort de la douche, « Y a pas de sèche-cheveux ici ? » il fait trente degrés dehors !
Kévin, 14 ans, piaffe devant la porte de la douche d’où elle sort. Se précipite… stop… Attends, la raclette… Oups, pardon, excusez-moi. Mais pas de quoi !
Le chœur de « adottes » anglaises ou hollandaises, chante - plutôt bien – pendant que l’eau coule, coule, coule…(On est en pénurie d’eau, il parait, vous le savez pas ? oh Sorry)... (A suivre)