Petit traité d'anthropologie Aoûtienne - épisode 3

Vous avez remarqué ?

Ils sont tous pareils : hollandais, anglais, allemands, français. Pas colorés. Lui, bien en chair, buveur de bière ou sec comme un pasteur Anglican.

Elle, ronde et blonde décolorée, en short raz la touffe, fait la cuisine, la vaisselle et balaie sans cesse la caravane. Ou bien, taille mannequin, fait la cuisine, la vaisselle et balaie la tente.

Les ados, dégingandés, trainent leurs savates, et font la gueule, collés à papa et maman.

Le gars, grande bringue, cheveux dans les yeux ou chignon sur le haut du crâne, toujours scotché à son portable.

La fille, grande bringue, blonde ou brune, avec un tee-shirt au-dessus du nombril, un pantalon pat « d’Ef » et son téléphone cousu au bout des doigts.

Les pré-ados, garçons, en tenue de footballeurs et baskets bien visibles, filles avec quelques rondeurs essayant de singer les « adottes », dans les t-shirts à bretelles et des shorts razibus.

Voisins de tentes :

Trentenaires, affligés de jumeaux vindicatifs, 5/6ans, aux voix de crécelles, et qui parlent comme des adultes. Les mômes jouent à faire crisser des ballons « Je suis la Reine des ballons ! »

Le couple de chiens, allongés aux pieds du couple de retraités, occupés à ne rien faire, dans leurs transats. Les chiens sympas, aboient dès qu’un étranger passe sur le chemin.

Echange de voisins : couple trentenaire, 2 enfants contre couple trentenaire 2 enfants, allemands cette fois.

Allemands, belges, hollandais, pourquoi aller à l’étranger si c’est pour partager, rots et pets sous la tente, avec ses compatriotes. Surtout ne pas lever le nez, ne pas regarder les autres, dès fois qu’ils vous diraient bonjour, on serait obligé de répondre ! (A suivre)