Petit traité d'anthropologie Aoûtienne - épisode 11 (fin)

Départ : Fin du séjour de rêve !  

Ce matin, les retraités replient. Lever 7h30, on va essayer de ne pas faire trop de bruit. Mais, farfouillis dans la caisse de bouffe, ouverture, fermeture, de toutes les fermetures Eclairs (et il y en a : tente, duvets, trousses de toilettes), Vaisselle, casseroles s’entrechoquent, repli de table et chaises (on a l’impression de faire un bruit du tonnerre.)

Puis démontage de la tente, il faut tirer comme des malades sur les piquets ! On avait bien enfoncé à cause du vent.

Au bout de 2h, on est prêt. Ça dort encore à côté, les voisins de derrière sont partis juste avant nous. En route.

Mais avant, petite visite au marché de la ville. C’est comme un pèlerinage, il ne faut jamais le rater. Dès fois qu’on trouverait la bonne aubaine !

Déjeuner rituel, de Boreks, morue, épinards oignons. A chaque fois qu’on vient ici, on en mange. C’est aussi un rituel de retraités ?

Bon, c’est l’heure du départ, en route vers la nationale pleine de poids lourds.

Ouf, c’est fini ! Retour en ville, avec les livraisons à l’épicerie d’en face, la circulation dès 5h du matin, les poubelles à sortir, rentrer… Les voisins sur leurs terrasses, dans leurs jardins…La vie normale quoi !

Mais dites donc, pourquoi donc venez-vous passer des vacances ici, en même temps que tout le monde, alors que vous avez toute l’année pour le faire ? Vous n’êtes pas obligés quand même !  Et puis, laissez donc la place à ceux qui travaillent !

Mille excuses : Les activités diverses et variées, les vacances c’est les vacances, et puis c’est le moment où, on côtoie ses semblables, on se regarde vivre dans les autres et ma foi, ça peut nous faire rire, nous faire grincer des dents, nous faire râler ; mais c’est salvateur, pour ne pas se prendre au sérieux, car contempler ses contemporains, c’est contempler … vraiment rien… d’autre que soi !

                                                                                                 Maïck Conteuse -  Août 2022

« J’ai cent ans …j'suis bien content ...J'suis assis sur un banc

Et J’regarde mes contemporains, C’est dire, si j’contemple rien… »               Renaud.

Et puis, rien que pour ça...ça vaut le coup, quand même !